Numéro 15
Numéro 15

Golfe Juan 2010

 C’est quand même beau le progrès. C’est fou ce qu’ils arrivent à faire aujourd’hui…

L’an dernier, ils avaient apporté l’été en début mars rien que pour le retour de l’ile d’Elbe de l’empereur Napoléon 1er. Cette année, vraisemblablement pour éviter la monotonie du ‘’déjà vu’’, ils ont transporté cette manifestation au Pôle Nord. Bien vu, non ? En tout cas, qu’est ce qu’on se les ai gelé !!!

En plus, l’an dernier on avait vu l’empereur arriver à bord d’un fier voilier (arborant un immense panneau avec l’inscription énorme : « l’inconstant ». Bon, faites un petit effort de mémoire et ne me laissez pas penser que vous ignoriez le nom du navire qui a ramené l’empereur), puis s’approcher des côtes de son bon pays dans une chaloupe (bon, à cette époque elle avançait à force de rames et pas au moteur à gazole, mais où serait le plaisir du progrès ?), et débarquer très fier (mais pas forcément rassuré) sur une passerelle pas bien large.

Tout cela paraissait très normal à plus d’un spectateur admiratif puisque venant d’une île (Entourée d’eau comme beaucoup d’îles….) c’était encore le moyen le plus compréhensible de le voir arriver. Eh bien cette année, et n’allez pas penser que le temps avait quelque chose à voir là dedans, il est arrivé à cheval. En cheval nageur, je ne sais pas, en cheval de la marine, je ne sais pas non plus, mais à cheval, en tout cas. Je sais encore moins si le cheval n’avait pas fait son service militaire ou s’il était autant gelé que les spectateurs, ou encore s’il était mécontent du manque d’acclamations des tribunes ( et pourtant, applaudir eut été un bon moyen de se réchauffer au moins les mains ), mais malgré les efforts de son illustre cavalier, il s’est arrêté net sur la plage et il a fallu terminer la route à pied. En tout cas, ce fut une bien belle fête.

 

Cette année encore ; merci au Souvenir Napoléonien et à la présidente de la délégation des Alpes Maritimes, maître M.F. Pisella ; nous avions notre place de plein droit au stand de cette association.

Comme l’évènement tombait en même temps que le FIJ à Cannes qui mobilisait la majorité des membres du club, il n’y a pas eu de démonstration de peinture, mais exposition de quelques unes de nos figurines (uniquement Napo I et Napo II, évidement).

Merci à Daniel R. de s’être déplacé avec ses bustes et à Robert G. pour avoir su ‘’monter la garde’’ brillamment avec l’équipe. Il est incroyable, ce Robert. Il arrive quelque part, PAF ! Il retrouve une copine… (et en plus, elle appartient au Souvenir Napoléonien, rassurez vous, je le taquine ).

 

Les liens épistolaires tissés depuis l’an dernier entre nous et l’équipe de reconstitution de l’empereur, d’une part, et le choix des figurines exposées, d’autre part, ont transformé la tente sous laquelle nous tentions de nous abriter du vent et de la pluie en véritable bivouac napoléonien.

le coin Troll du souvenir napoléonien, M. Branda, maître de conférence , et M. Filheaux, président national du Souvenir Napoléonien.
le coin Troll du souvenir napoléonien, M. Branda, maître de conférence , et M. Filheaux, président national du Souvenir Napoléonien.

Les quelques trolls impériaux, les membres du Souvenir et Napoléon lui-même, suivi de son aide camp (ce grand militaire habillé en bleu clair ; qui, doit-on réparer l’erreur , n’est pas le chef d’escadron baron Gourgaud,  mais le capitaine de la Bourdonnais) et de un, puis deux, puis quatre généraux dorés et empanachés, ont offert un spectacle hallucinant à la foule des curieux, en échangeant à grand renfort de gestuelle appropriée et à haute (très haute) voix, leurs impressions et leurs convictions sur l’épopée. Bref, un cours d’histoire vivante comme on en a rarement vu dans nos écoles (comme c’est dommage, il y aurait moins de cancres dans ce domaine). Certains spectateurs pensaient tellement qu’il s’agissait d’une pièce (de théâtre), qu’ils ont applaudi lorsqu’il a fallu se séparer.

 

Bon, Napo c’est bien beau, mais la figurine dans tout çà ? Bien sûr, on n’a pas peint, on n’était pas venus pour çà non plus (de toute façon, avec le temps, on n’aurait pas pu…).Mais on a pu avoir des rencontres intéressantes, peut être le recrutement d’un fana. On a aussi pu resserrer    (si c’est possible) les liens avec nos compères de NISSART. Peut être aussi un beau projet avec les gens de la reconstitution… Mais, ne vendons pas la peau de l’ours.

 

Week-end dur (pas autant que le passage de la Bérésina quand même) mais au combien agréable, passionnant et profitable. En ce qui me concerne, à l’an prochain.

                                                                                               

                                                                                                                          Philippe Barreaud